Apnées du sommeil et ronflement
L’apnée du sommeil est un trouble de la ventilation de nuit dû à la survenue anormale de pauses respiratoires. Ce syndrome est dû à des épisodes répétés d’obstruction des conduits respiratoires de l’arrière gorge.
Cette réduction ou interruption de la ventilation pendant le sommeil provoque un manque en oxygène. Le cerveau réagit et la personne se réveille pour reprendre sa respiration. Ces éveils sont de courte durée : on parle de « micro-éveils » dont la personne n'a pas conscience.
Ce syndrome est associé à un ronflement nocturne et à une somnolence diurne, conséquence d'un sommeil très perturbé, saccadé er de mauvaise qualité.
En France, le SAHOS ou syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil touche 4 % de la population.
Les mécanismes de l’apnée du sommeil
L'importance du syndrome d'apnées du sommeil se mesure au nombre d'apnées/hypopnées par heure de sommeil (IAH ou indice d'apnées/hypopnées) :
- entre 5 et 15, l'apnée du sommeil est légère ;
- entre 16 et 30, l'apnée du sommeil est modérée ;
- si l'indice d'apnées/hypopnées (IAH) est supérieur à 30, l'apnée du sommeil est sévère.
Conséquences en journée des apnées du sommeil :
L'apnée du sommeil retentit sur les activités quotidiennes.
Sans une bonne qualité de sommeil, la personne, présentant des apnées du sommeil, somnolence, endormissements incontrôlables.
La personne peut présenter à des difficultés à se concentrer, des troubles de la mémoire, de la concentration, des troubles de l'humeur ; elle ne peut pas être efficace, chez elle, au travail ou en collectivité.
En raison de la baisse de la vigilance, le taux d'accidents de voiture et d'accidents du travail est plus élevé chez les personnes présentant une apnée du sommeil.
À long terme, le syndrome d'apnées-hypopnées obstructives du sommeil augmente la mortalité et particulièrement celle de cause cardiovasculaire.
Les facteurs favorisants :
- Le surpoids et de l’obésité
- L'âge : l'apnée du sommeil est plus fréquente lors du vieillissement et on estime que 30 % des personnes de plus de 65 ans sont concernées ;
- Le sexe : les hommes sont deux fois plus exposés que les femmes
- Une obstruction nasale
- Les particularités génétiques de taille et de position de la mâchoire, de la langue et du palais (luette, amygdales, base de la langue, etc.) ;
- de l’alcool, des sédatifs et du tabac qui peuvent aggraver les symptômes.
Diagnostic et traitement du SAOS
Le diagnostic repose sur une polysomnographie. C’est un examen qui étudie les différentes phases du sommeil afin de détecter les apnées du sommeil et évaluer leur gravité. En pratique, il faut passer une nuit à l’hôpital ou dans un centre spécialisé. Des électrodes sont placées à différents endroits sur le corps afin d’observer des paramètres comme l’activité du cerveau ou des muscles, le taux d’oxygène dans le sang (pour s’assurer que la respiration est efficace) et les différentes phases de sommeil.
A l’issue de la polysomnographie, est posé le diagnostic de SAOS par le médecin spécialiste du sommeil. Si le SAOS est léger ou modéré une solution consiste à réaliser un appareil appelé orthèse d’avancé mandibulaire pour avancer la mâchoire du bas afin de libérer les conduits respiratoires. Ce dispositif est prescrit par le médecin du sommeil et réalisé par votre dentiste au cabinet.